L’assemblée nationale sénégalaise a été dissoute ce jeudi 12 septembre. La décision a été actée par le président Bassirou Diomaye Faye dans une adresse à la nation. Chose qui s’est faite aux grandes dames de l’opposition politique qui, aussitôt s’est fait entendre.
Dans son traditionnel accoutrement et son ton authentique de sénégalais, le président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Faye a acté la dissolution de la 14ème législature de l’assemblée nationale. Cette décision a fait l’objet d’une adresse à la nation ce Jeudi 12 septembre 2024. Dans son discours d’une durée de 7 minutes, le chef d’Etat sénégalais a déclaré ceci:
« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la constitution et après avoir consulté le Conseil constitutionnel sur la bonne date, le Premier ministre et le président de l’Assemblée Nationale sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale »
La raison fondamentale avancée par le président est la mauvaise foi de cette assemblée nationale vis à vis des actions de l’Etat. Selon le président Faye, la majorité parlementaire qui siège au nom du président déchu Macky Sall, est en train de ramer en contre courant avec la vision de son pouvoir.
« Le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire était une illusion. Celle-ci ayant décidé de se détourner du peuple pour promouvoir le culte du blocage, et ainsi entraver la mise en œuvre du projet sur la base duquel j’ai été élu », martèle t-il. Si cette décision semble être bien accueilli dans la mouvance présidentielle, c’est tout le contraire chez l’opposition politique.
« Ces deux hommes, à la tête de notre pays s’amusent de nos institutions pour satisfaire leurs besoins politiques urgents, qui semblent être la dissimulation de leurs incapacités à résoudre les problèmes des Sénégalais et de conduire les politiques propres à les faire sortir du marasme dans lequel leur politique les a plongés ». Telles sont les réactions d’Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans un article publié chez nos confrères de Dakaractu. Est-ce une mauvaise foi comme le prétend le camp présidentiel ou que l’opposition est bien dans son rôle ?
C’est une problématique qui restera posée dans le temps. Le rejet systématique des actions du pouvoir quoique judicieuses par l’opposition semble être le propre de la survie des joutes politiques. L’on se demande est-ce-que cette lutte effrénée de nos politiques favorisent à l’essor socio-économique de nos États?
Dans une certaine mesure c’est une simple guerre d’égo qui inquiète très souvent. Comme le precise ce passage d’un article publié chez nos confrères de BBC Afrique sur la question de cette dissolution. « Les querelles politiques entre le pouvoir exécutif minoritaire à l’Assemblée nationale et l’opposition qui détient la majorité au parlement, ont conduit à une atmosphère délétère.
Ce qui a par moments bloqué l’action gouvernementale et a fait craindre une crise institutionnelle » Comme la dernière décision revient au premier magistère du pays, Bassirou Diomaye Faye a dissout la 14ème législature, comme il l’entend, dans l’intérêt du peuple sénégalais. La date pour les prochaines élections législatives est fixée au 17 novembre prochain.
Hassan Bischuri