Pékin, la capitale de la Chine a vibré au rythme de la 9ème édition du forum sur la Coopération Sino-Africaine la semaine dernière. Une importante rencontre à laquelle les 53 États africains ont pris part. Ce fut l’occasion pour les chefs de ces États de réaffirmer l’importance de leurs relations et de redynamiser l’élan de coopération avec la chine, le pays hôte.
Le Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), est une conférence qui se tient tous les trois ans pour décider de la meilleure façon dont les pays africains et la Chine peuvent travailler ensemble. La réunion de cette année a débuté le mercredi 04 septembre à Pékin et s’est poursuit jusqu’au vendredi 06. Mais très tôt déjà, de nombreuses délégations africaines sont arrivées sur place. Le président chinois XI Jinping a donc organisé des rencontres avec certaines de ses homologues, comme Cyril Ramaphosa, le président sud-africain qui a évoqué dans leur échange la nécessité de remédier au déséquilibre commercial entre les deux pays. Il a aussi appelé à des investissements plus durables qui créeraient des emplois. Le président chinois s’est également entretenu avec le président de la transition malienne afin de parler de coopération sur l’agriculture, l’énergie et les mines, ainsi que la sécurité. Assimi Goïta espère davantage consolider son amitié avec Pékin.
Dans la même optique, le président de la république de Guinée Mamady Doumbouya a, au cours de son séjour, eu un tête-à-tête fructueux avec son homologue de la Chine Xi Jinping. Le chef d’État guinéen a tout d’abord réaffirmé l’importance des relations historiques qui existent entre son pays et la Chine avant de présenter le programme SIMANDOU 2040. Un projet ambitieux qui vise à transformer considérablement l’économie guinéenne.
Pour la chine ce neuvième forum sur la coopération sino-africaine vient à point nommé dans la mesure où la France, l’alliée traditionnelle de la plupart des pays africains rencontre toutes les difficultés du monde à se maintenir. Pendant ce temps la chine joue le rôle du principal bailleur de fonds de l’Afrique. Cela n’est un secret pour personne car au cours des deux dernières décennies, elle a massivement intensifié ses échanges avec l’Afrique et investi des milliards de dollars dans la construction de routes, de chemins de fer et de ports sur le continent. Devenant ainsi le premier partenaire commercial de l’Afrique, le premier investisseur dans les pays africains et le premier créancier. Selon nos confrères de la BBC Afrique, la Chine a investi en 2022, un montant de 5 milliards de dollars dans les économies africaines, principalement pour construire de nouvelles liaisons de transport et des installations énergétiques, et pour exploiter des mines. Les entreprises chinoises ont gagné près de 40 milliards de dollars en 2022 grâce à ces projets.
Aux vues des grandes rencontres à laquelle l’Afrique est conviée toutes les années par les grandes puissances mondiales, il est évident que l’Afrique détient l’avenir économique mondial. Selon le Forum économique mondial, il existe aujourd’hui 3 000 entreprises chinoises en Afrique. La grande question qui reste poser est qu’est-ce que l’Afrique a à gagner dans ces multiples alliances ?
Hassan Bischuri