Guinée | Crime d’honneur ou barbarie ? Une vendeuse assassinée après un refus de mariage

L’affaire secoue la ville de Kankan, en Haute-Guinée. Ce qui aurait pu rester un différend sentimental s’est transformé en drame sanglant. Une jeune vendeuse du marché a été assassinée par un homme dont elle avait refusé la demande en mariage. Un crime qui remet en lumière la question des violences faites aux femmes et des pressions liées au mariage dans certaines sociétés africaines.

Un refus qui vire au drame

Le drame s’est déroulé en pleine journée, sous les regards horrifiés des passants. Selon les premiers témoignages, la victime, une jeune commerçante bien connue du marché central, aurait repoussé à plusieurs reprises les avances de son agresseur. Ce dernier, visiblement obsédé par l’idée de l’épouser, n’aurait pas supporté son ultime refus.

Pris d’une rage incontrôlable, il lui aurait asséné plusieurs coups fatals avant d’être maîtrisé par des riverains et remis aux forces de l’ordre.

Une tragédie qui soulève des questions

Ce crime passionnel met en lumière plusieurs problématiques profondes dans la société guinéenne :

  • La pression sociale autour du mariage, où les femmes sont souvent contraintes d’accepter des unions par peur de représailles ou du rejet social.
  • Les violences de genre, qui restent un fléau persistant malgré les efforts des autorités et des ONG.
  • L’impunité et la lenteur judiciaire, qui poussent souvent les familles des victimes à réclamer justice sur la place publique.

Choc et indignation à Kankan

L’émotion est vive à Kankan. Sur les réseaux sociaux et dans les rues, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une justice exemplaire. Des associations féminines dénoncent un climat de violences normalisées et appellent à des actions concrètes contre les féminicides.

« Refuser un mariage ne devrait jamais être une condamnation à mort », s’indigne une militante locale des droits des femmes.

Une justice sous pression

L’agresseur est actuellement en détention, en attente de son procès. Les autorités, sous pression de l’opinion publique, ont promis que toute la lumière serait faite sur ce meurtre. Reste à savoir si cette affaire marquera un tournant dans la lutte contre les violences faites aux femmes en Guinée.

Mais pour la famille de la victime, une seule question demeure : combien d’autres drames faudra-t-il avant qu’un réel changement ne se produise ?