Conakry, le 8 mars 2025 – Lors de la célébration officielle de la 48ᵉ Journée internationale des droits des femmes, le Premier ministre, aux côtés de la Première dame, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à renforcer la présence des femmes dans les instances de décision. Un message fort porté au nom du chef de l’État, alors que le pays franchit un nouveau cap en matière de représentativité féminine.
Une avancée significative vers l’égalité
Placé cette année sous le thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », l’événement a été l’occasion de dresser le bilan des politiques publiques en faveur des femmes. Intervenant lors de la cérémonie, la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Charlotte Daffé, a salué une avancée majeure : « La barre de 48 % de nominations féminines aux postes de chefs de cabinet dans les départements ministériels a été atteinte. »
Cette progression, selon elle, illustre la volonté politique du gouvernement d’accélérer l’intégration des femmes dans les sphères stratégiques. Elle a également rappelé l’importance du Compendium des Compétences Féminines de Guinée (COCOF-GUI), un instrument clé visant à garantir une meilleure représentativité des femmes aux postes de responsabilité : « Nous plaidons pour son application effective afin de promouvoir les femmes », a-t-elle insisté.
Un projet de développement pensé avec et pour les femmes
Dans son discours, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’une participation accrue des femmes à la transformation économique du pays. Il a notamment mis en avant le projet Simandou 2040, présenté comme un vecteur d’opportunités pour les femmes guinéennes. « Plus qu’un levier économique, ce projet structurant est un pont vers la prospérité, qui ne saurait se concrétiser sans l’implication active des femmes », a-t-il souligné.
L’éducation, l’accès aux postes de responsabilité et la prise de décision sont autant de domaines dans lesquels le gouvernement s’engage à renforcer la présence féminine. « Notre ambition est de garantir aux femmes un accès élargi à l’éducation, de leur permettre d’occuper des postes de responsabilité et de renforcer leur présence dans les instances de décision », a-t-il ajouté.
Les femmes, actrices incontournables du développement durable
Au-delà de la gouvernance, le Premier ministre a tenu à mettre en avant le rôle clé des femmes dans la protection de l’environnement et l’agriculture durable, deux piliers du programme Simandou 2040. « Leur savoir-faire dans le domaine de l’agriculture durable et de la gestion des ressources naturelles est inestimable. En intégrant leur expertise dans les stratégies de développement, nous assurerons un avenir respectueux de notre biodiversité et de notre patrimoine naturel », a-t-il affirmé.
Enfin, il a réitéré l’engagement du Président de la République à soutenir les femmes guinéennes et à les ériger en piliers du développement national. « Façonnons ensemble un avenir où chaque citoyen guinéen pourra s’épanouir et où chaque femme pourra réaliser ses rêves. Nous nous engageons à continuer de mettre en place des stratégies pour soutenir la femme guinéenne, qui est au cœur de notre vision du programme de développement socio-économique durable et responsable de notre pays pour les 15 prochaines années », a-t-il conclu.
Un appel à des actions concrètes
Si ces annonces sont saluées par plusieurs organisations de la société civile, certaines voix réclament davantage d’actions concrètes pour éviter que ces engagements ne restent symboliques. Des panels et des témoignages d’acteurs du gouvernement, de la société civile, du secteur privé et des ONG ont clôturé l’événement, mettant en lumière un consensus : la transformation socio-économique de la Guinée passera par une gouvernance plus inclusive.