Qu’est-ce que la Marine Marchande et quelle est la mission de sa Direction Nationale?
Le terme Marine Marchande ou Marine de commerce désigne tout ce qui fait l’objet d’échanges commerciaux par voies maritimes et qui est en rapport avec le transport maritime de marchandise ou de personnes. La Direction Nationale de la Marine Marchande est l’un des services déconcentrés du Ministère des Transports. Elle a pour mission principale, de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de transport maritime et fluvial, d’aménagement des ports et d’en assurer le suivi et le contrôle.
Comment règlement-elle la consignation, la manutention, le transit et les autres activités connexes?
Ces différentes professions sont règlementées par les dispositions de la Loi L/012/2019/AN du 09 Mai 2019, portant Code Maritime de la république de guinée. A celui-ci s’ajoutent les Arrêtés ministériels qui fixent les conditions d’obtention des agréments techniques pour l’exercice des professions d’auxiliaires de transport maritime.
Est-ce que les Ports guinéens sont aujourd’hui conformes au Code ISPS sur la sécurité de leurs installations et sur celles des navires qui les desservent?
On peut affirmer que les ports Guinéens sont conformes aux normes de sûreté et de sécurité définies en la matière par les Conventions Maritimes Internationales. Ces ports (Conakry, Kamsar, Katougouma et Dapilon en particulier) sont certifiés par des Sociétés de classification et périodiquement évalués. Nous restons vigilants et intransigeants sur l’application de ces normes qui sont un facteur important de compétitivité.
Quel contrôle votre Direction exerce-t-elle sur les nombreux débarcadères maritimes et fluviaux en termes de sécurité et de sûreté?
La Direction nationale de la Marine Marchande, en rapport avec l’Agence de Navigation maritime, s’assure que tous les débarcadères sont conformes aux normes de sécurité. Elle s’assure également que les usagers de la mer, avant d’embarquer, sont dotés de gilets de sauvetage distribués gratuitement avant chaque saison hivernale sur l’ensemble du territoire. Je dois préciser que cette campagne de distribution est systématiquement lancée du niveau de tous les débarcadères se situant le long de nos côtes. Permettez-moi de saluer l’implication personnelle de Monsieur le Président du CNRD, président de la Transition, chef Supreme des Armées le Colonel Mamadi DOUMBOUYA qui a depuis instruit son Gouvernement accompagner le Ministère des Transports dans cette opération.
Que faites-vous pour renforcer les capacités humaines, techniques et opérationnelles des métiers de la mer en Guinée et les aider à s’adapter à l’évolution technologique?
L’un des gros défis de la DNMM concerne le renforcement de ses capacités : formation du personnel, acquisition d’équipement, …. En matière de formation, nous avons signé des Conventions de partenariat avec des centres de formation spécialisés, notamment l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) d’Abidjan et le Centre TRAIMAR de Dakar. Au cour de l’année 2022, ce sont 10 collaborateurs qui ont suivi une formation au centre TRAINMAR en Administration des affaires Maritimes. Nous avons également des Accords avec la Marine Marchande du Maroc, la Tunisie et le Ghana. Nous explorons en ce moment d’autres programmes spécifiques, notamment la formation de nos jeunes cadres en Anglais maritime.
Il y a lieu de signaler aussi que nous avons aménagé un Centre de Formation au niveau de la Direction pour y dispenser des cours d’initiation et de perfectionnement à l’intention de tous les cadres et employés de la Direction et du secteur.
Quels sont les métiers de la mer en Guinée?
On peut dire que les métiers de la mer sont l’ensemble de la profession liée directement ou indirectement aux différents maillons de la chaine de transport et de la logistique maritime. Ils peuvent être navigants (du matelot au capitaine du navire) ou sédimentaire (de l’avitailleur à l’administrateur des affaires maritimes).
Quel est l’apport de l’Organisation Maritime internationale (OMI) à la DNMM Guinéenne?
En tant que membre de cette Organisation Internationale, notre pays bénéficie d’un appui multiforme, notamment : l’assistance technique, la formation, la facilitation de la coopération avec d’autres Etats membres en vue d’un partage d’expériences. Il y a lieu de signaler aussi que l’OMI procède périodiquement (5 ans) à un audit de tous les Etats membres en vue d’évaluer le niveau de mise en œuvre des différentes Conventions maritimes Internationales ainsi que les bonnes pratiques au niveau de tous les Etats.
Quelles sont les difficultés existantes que vous rencontrez dans l’accomplissement de votre mission?
L’une des grasses contraintes à laquelle la Direction fait face concerne faiblesse des ressources financières au regard de sa missionComme vous le savez, le secteur maritime joue un rôle hautement stratégique dans l’Economie Nationale.A titre d’exemple, on peut rappeler que plus de 90% de nos échanges avec l’extérieur s’effectuent par voies maritimes.
Dans un tel contexte, l’Autorité maritime doit être efficace et performante pour permettre à notre pays d’être compétitif à travers le renforcement de la sécurité et de la sûreté maritime, la formation des cadres du secteur, les reformes institutionnelles, la mise en œuvre de projets et programmes maritimes ….. Toutes ces actions nécessitent la possibilité de ressources financières, techniques et humaines importantes. Nous nous attelons actuellement à réunir ces moyens avec le soutien inconditionnel du Ministre des Transports, Monsieur Félix LAMAH.